Who Are You ?? [Phraros]

Who Are You ?!

PV Pharaos

On pourrait tous avoir une vie heureuse si le destin y mettait un peu du sien. On pourrait côtoyer ses proches et amis jusqu’à la fin de nos jours si il ne contribuait pas à leur perte. Le destin a beau pouvoir nous faire rencontrer nos amis, c’est surtout un bourreau des cœurs, un briseur d’amitié en tout genre. Pourquoi cette imprévisible chose avait-elle dû venir bouleverser le destin de Bad Smile ?! Pourquoi était-elle destinée à tant souffrir ?! Et voilà qu’aujourd’hui, le destin la poussait à revenir sur ses pas, sur les lieux où elle avait débuté sa vie sauvage. Il y a une semaine de cela maintenant que l’Anglo Arabe erre de nouveau sans savoir où aller. Une semaine pendant laquelle elle a parcouru des kilomètres et des kilomètres, allant là où ses membres la portaient, là où son instinct lui disait de se rendre.

Et aujourd’hui, elle était là. Les terres du Commencement, terres où le capricieux destin avaient décidé de réunir trois chevaux qui devinrent amis, et célèbres. Une terre où Bad Smile connut pour la première fois le bonheur et l’amitié, mais aussi, une fois de plus, la souffrance et la détresse de perdre un, puis deux, puis plus d’être chers. Fersthen Freiheit était sous ses yeux. Elle qui mourrait d’envie d’y retourner depuis des années et des années, en pensant naïvement qu’elle les retrouveraient là-bas. En pensant que Yalainn et Misery of Charme, présents ici, l’attendraient et henniraient de bonheur en la revoyant. Seulement, pour cela, il faudrait du hasard, de la chance, et que ce fameux destin veuille bien se mêler de la partie. La vie est parfois, et même très souvent, si difficile… Ne vaut-il mieux pas mourir plutôt que de l’affronter chaque jour pour demeurer en vie ?!

« Va t’en ! Pousse toi ! »

"On croit que les rêves sont faits pour être réalisés. C'est le problème des rêves. Les rêves sont faits pour être rêvés."

La vie ne ressemble pas à un claquement de doigts, au contraire. Tout serait bien trop facile si on pouvait changer le monde à notre façon. Le futur fait exprès de semer des embûches, le passé est là pour nous pourrir le reste de notre existence, le présent est bien trop mystérieux pour savoir ce qu'il va vous faire faire. Changer le cours du temps serait une remède à tout les maux ... mais une chose impossible. Certains oublient tout et essayent de recommencer leur vie, d'autres affrontent la dure vérité, et les derniers - ceux qui sont le cas de Phaaros - ne font que transformer leur vie en un cauchemar réel, hanté par leur passé. C'est compliqué de faire comme si rien ne s'était passé, certes, mais il faut trouver cette volonté, cette façon de dire qu'il faut vivre au présent, et pas au passé ... Il y en a qui sont tellement brisés psychologiquement qu'ils n'ont plus cette force intérieure ...

D'étranges animaux roux à la queue panachée - que les chevaux de campagne et de forêt appellent écureuils - avaient donné une direction à suivre à l'étalon arabe, qui n'était pourtant pas du genre à écouter les autres mais qui se résigna à trouver les terres de Fersthen Freiheit. Il traversa une épaisse forêt jusqu'à ce que d'autres animaux, cette fois-ci avec de longues oreilles et une queue en pompom - ne dites pas que Phaaros ne connaît rien : dans le désert, les lapins n'existent pas, c'est à peine s'il y a des serpents ou des scorpions ! - qui lui affirmèrent qu'il était bien arrivé sur les Nouvelles Terres. Il traversa des pays entiers jusqu'à enfin trouver les Terres Bénies. Mais l'endroit où il posait ses sabots au rythme du pas n'était pas celui dont il espérait. Pendant les premiers temps, il ne remarqua rien. Il ne fit que contempler l'herbe, le vert, la terre du chemin, etc ... Plus rien à voir avec son Sahara Natal, en Egypte ! Il se stoppa et huma l'air si étrange. Des odeurs inconnues parvinrent à ses naseaux. Il baissa la tête, rien. D'ennui, il avança son antérieur droit et sursauta : une fleur poussa lentement mais sûrement.

Il se retourna et vit qu'au lieu de ses traces, des fleurs noires et grises avaient poussé. Mais pourquoi n'étaient-elle pas de couleur vive ? En fait, les plantes qui poussent illustrent les pensées du cheval alezan crins-lavés. Les fleurs noires sont en rapport avec son caractère, ses sombres cauchemars, sa propre vie. Les fleurs grises, c'était pour sa fille et sa jument, tuées toutes les deux par le sabot de son père. Son père .. Il le haïra toute sa vie, s'il le pouvait, il le tuerait, pour venger son unique famille ! Phaaros se souviendra toujours de cette petite pouliche blanche comme la neige, fougueuse et libre, comme lui-même ... Il s'y était attaché ... Le pur-sang se remit alors en marche et des fleurs blanches poussèrent, à la pensée de la petite "Arizona", fille de Phaaros et Shalisannth ... Mais bientôt, cette tristesse se transforma en haine pour son père. Il hennit puissament et se remit à marcher, les fleurs devenant noires. La présence d'une jument éveilla ses sens. Etait-elle en chaleur ? Bref, bref, bref ... Son caractère sauvage et noir reprit le dessus. Il se stoppa, une vieille anglo-arabe noire se trouvait devant elle ...

" Va-t-en ! Pousse-toi ! "

Un sourire sarcastique se dessina légèrement sur son visage. Il releva l'encolure, son toupet fin cachant ses yeux noirs et mauvais, entourés de blanc lorsqu'il repensait à son père, comme un cheval haineux ... et il en est un !

" Et pourquoi me bougerais-je, ma belle ? "

Non, pas dragueur, ni charmeur, rien de cela. Mais juste histoire de "bousculer" un peu cette jument.

Bad Smile eut une sorte de petit rire étranglé méprisant. Les hennissements s’étaient tu, laissant place au silence de Fersthen Freiheit. Cependant, la jument savait désormais qu’elle n’avait sûrement pas rêvé, et que son âme sœur était bel et bien ici, revenu lui aussi sur les Terres du Commencement. Ranimée par sa fierté et sa sauvagerie d’autre fois, elle redressa l’encolure, leva haut la tête, et regarda l’étalon de haut. C’était un Arabe, assez petit mais fin et musclé. L’Anglo Arabe, elle, avait de longs membres fins et secs, un corps puissant et musclé, voir même un gabarit impressionnant pour une jument. Avec l’âge, son poil devenu crasseux à force de vivre à l’état sauvage n’était plus aussi soyeux qu’auparavant, et elle avait peut être perdu plusieurs kilos, à force de marcher sans jamais s’arrêter, ainsi que des muscles, à cause de son âge avancé. Il n’en demeurait pas moins qu’elle était toujours aussi impressionnante, mais moins sauvage. Ses crins noirs d’ébène lui retombaient devant ses grands yeux noirs et tristes, soudain rallumé par un éclair de sauvagerie. Pharaos venait, sans le savoir, de réveiller la fougueuse jument toujours enfouie au fond de Bad Smile. Et ce fut elle qui lâcha d’un ton froid et méprisant :

« Parce que je l’ai décidé. »

L’Anglo Arabe releva la tête avec fierté et arrogance. Ses naseaux détectèrent des odeurs familières, des odeurs qu’elles connaissaient plus que bien. Trop bien, même. Elle se trouvait sur les Terres du Sud, terres par lesquelles étaient arrivés les hommes dans le but de récupérer le territoire de Fershten Freiheit et de capturer les chevaux sauvages pour les vendre à des sommes exorbitantes. La fusillade avait débuté ici, et les chevaux avaient été obligés d’émigrer dans les terres voisines, les terribles et mystérieuses terres du nord. La jument secoua la tête afin de se sortir de ses pensées négatives et noires et se tourna de nouveau vers Pharaos. Elle admirait le paysage somptueux et inquiétant du coin de l’œil, guettant un danger, quelque chose. Ne voyant rien, elle poussa violemment l’étalon puis le contourna du côté du ravin, du vide abyssal. Arrivé à la hauteur de son flanc, elle murmura alors :

« Je suis Bad Smile. Que dire de plus ?? Tu vis sur mes terres, les terres de l’Est. Et ceci clandestinement. Je suis censée t’accepter pour que tu restes. »

Elle s’immobilisa alors, la queue panachée et la tête haute, en bonne et terrible dragueuse qu’elle était autrefois. Jetant un regard froid autour d’elle, elle regarda les fleurs sur son passage qui avaient prise une couleur rouge pourpre, sans doute pour signifier l’humeur sadique de Bad Smile. Une fois qu’elle eut inspecté les environs, elle s’élança brusquement au galop pour finir juste derrière Pharaos. Quand ce fut le cas, elle pila net et réussit à se maintenir sur l’étroit chemin de terre avec une souplesse déconcertante pour une jument de son âge. Son sourire sadique et légendaire, qui lui avait valu son nom apparut alors sur ses lèvres noires. Et avec froideur, elle lâcha théâtralement, comme à son habitude :

« Hélas je crois que ce ne sera pas le cas, mon chéri. Encore plus qu’en j’aurai rejoins Yalainn… »

" Parce que je l’ai décidé. "

A ce moment, elle releva fièrement la tête et le bouscula violemment. Surpris, il vacilla sur ses membres mais ne tomba pas, en raison de son fort équilibre. Il la regarda tourner autour de lui en longeant le ravin.

" Je suis Bad Smile. Que dire de plus ?? Tu vis sur mes terres, les terres de l’Est. Et ceci clandestinement. Je suis censée t’accepter pour que tu restes. "

Ha. Finalement, la discussion allait être bien plus intéressante que Phaaros le pensait. C'était une dominante, et celle des terres de l'Est. Et lui, vivait sur ces mêmes terres. Son coeur fit cependant un bond dans sa poitrine, ne demandez pas pourquoi car lui-même n'en savait rien. Peut-être repensait-il à son expulsion, par son propre père, sa propre famille. D'ailleurs, son père n'avait eu aucun scrupule à tuer la fille de Phaaros, et sa jument. Il le regrettera, un jour ... Si l'étalon arabe retrouvait le "Phaaron", ce dernier allait vivre son pire cauchemar ! Il fut prit de pulsions meutrières à peines visibles en revoyant l'image de ce grand étalon noir nommé "Phaaron" par les hommes. Phaaros avait véçu dans le plus grand troupeau de pur-sang de toute l'Afrique ! Son père, rien qu'en le regardant, ne présummait que mort et peur. Seul Phaaros lui avait résisté, même en étant poulain. Le courage qu'avait fait preuve l'alezan crins-lavés n'avait jamais été reconnu, au contraire ! Sa mère, une timide petite grise, l'avait souvent réprimandé et lui avait souvent dit : " Respecte ton père ! Respecte le Phaaron ! ". Des paroles en l'air car le foal n'en faisait qu'à sa tête.

" Hélas je crois que ce ne sera pas le cas, mon chéri. Encore plus qu’en j’aurai rejoins Yalainn… "

L'arabe rouvrit les yeux et se mit face à Bad Smile.

" Yalainn ? Hehe, si je ne l'ai pas tué avant ... "

Sans le vouloir, Baddy lui avait donné l'information comme quoi Yalainn se trouvait à Fershete Freiheit. Il sourit machiavéliquement, sans regarder la jument. Il n'avait jamais pu apprécier l'étalon gris ; et de toute façon, ils étaient les plus grands rivaux de tout les temps, même si Phaaros considérait plus Yali comme un grand ennemi et une personne à éliminer ...

[ Upinou ]

[Ca fait 2 jours qu'elle ne s'est pas connectée]

[Niark, niark, mais j'arrive euh Very Happy

J'étais privée d'ordi et je suis très flemmarde Shocked

]

Phaaros a écrit:

[ Upinou ]